Inégalités programméesCahCIEP 29

Capitalisme, algorithmes et démocratie

(Publié en 2021)

Les moteurs de recherche, GPS, smartphones,Les moteurs de recherche, GPS, smartphones,etc. utilisés quotidiennement fonctionnentgrâce à des algorithmes, qui sont des formulesmathématiques non neutres. Elles génèrentdes inégalités et posent des questions politiquesà propos de la justice sociale, de l’écologie, enpassant par les modes d’information, de délibérationet d’aide à la décision publique ou privée (parexemple, dans l’attribution de prêts bancaires, lerecrutement de candidat.e.s, etc.).Les données ne sont pas une invention récente,par contre ce qui est relativement récentest la transformation d’un nombre croissant dedomaines, de situations, de gestes en générateursde données. Tout dans notre monde est susceptibled’être transformé en données ou de devenirsource de données.

 

107Résistance populaire en temps de crise

Parler d'autre chose, est-ce possible ?

Cela fait (déjà) un an que nos vies sont bousculées et, pour certain.e.s, elles sont devenues un enfer, à cause de la pandémie. Je voudrais, vraiment, pouvoir écrire un éditorial sans avoir à parler de cette crise. Je voudrais, par exemple, vous parler des cinq priorités pour l’action politique en MOC adoptées en Conseil Politique le 1er décembre 2020. Nous y avons décidé de travailler ensemble, en MOC, pour la défense et le renforcement de la sécurité sociale, pour faire avancer la réduction collective du temps de travail, pour l’affirmation de nouveaux droits et l’approfondissement de la démocratie; pour, enfin, obtenir la régularisation des personnes sans papiers et, aussi, pour la mise en place de mesures concrètes pour faire face à l’urgence écologique et climatique. Passionnant, n’est-ce pas ?  

J’aimerais aussi vous encourager à participer à la prochaine Semaine Sociale du MOC autour de la montée des populismes (les 15 et 16 avril prochains). Un sujet brulant qui questionne à la fois l’ambiguïté de l’action institutionnelle, le rôle inquiétant des médias, mais aussi l’efficacité de l’action des mouvements sociaux progressistes. Passionnant, n’est-ce pas ? Un cadre commun pour l’action du MOC et de ses composantes qui est mobilisateur, engagé et qui permet d’envisager de nombreuses formes et niveaux d’action. Et puis une opportunité de formation et de réflexion en mouvement autour d’un phénomène qui non seulement constitue une menace pour la démocratie, mais qui est aussi à l’origine de difficultés substantielles que nous rencontrons dans notre action d’éducation permanente.

Esperluette 107 Janvier/Février/Mars 2021

106Télétravail solitaire ou solidaire ?

À la recherche de l’action collective…

L’action collective est au centre des préoccupations de l’éducation populaire. La capacité d’auto-organisation et de mobilisation pour la transformation sociale est un indicateur crucial du niveau de conscience et de force des classes populaires et des autres groupes opprimés par une forme de domination. Ce que l’on observe au fil de l’histoire est le changement des sujets qui s’engagent dans l’action collective, ainsi que la diversification des formes de l’action. De nos jours, on constate que les signes de l’action collective ne sont pas toujours positifs, comme dans le cas des mobilisations et des actions à caractère raciste (et même ouvertement fasciste) observés aux États-Unis en réponse au mouvement Black Lives Matter, et de certaines actions qui s’opposent aux mesures de lutte contre la diffusion du Coronavirus. Mais, l’action collective reste le seul espoir pour se libérer des systèmes de domination.

Esperluette 106

CoverCah27L'OIT a 100 ans,... en avant !

Bienvenue à toutes et à tous !

Je suis très contente que cette journée d’étude CIEP soit organisée en collaboration avec nous, WSM. Car, en cette année 2019, avec le CIEP, nous nous sommes lancés dans une initiative un peu nouvelle. Cette démarche vous sera expliquée dans le chapitre suivant.

Cette année 2019, qui est aussi l’année des 100 ans de l’OIT, nous l’avons voulue comme une année charnière de réflexion, d’inspiration et de souffle nouveau au sein de notre organisation. Les 100 ans de l’OIT sont pour nous une belle opportunité pour se projeter vers l’avenir, imaginer les défis qui nous attendent et construire de nouvelles alternatives non seulement ici en Belgique, mais partout dans le monde.

Car WSM est une organisation de solidarité internationale, reconnue comme telle par les membres de notre Mouvement autant que par les autorités publiques. Il y a quelques années, nous avions redéfini notre vision du développement, basée sur une articulation entre trois sphères et trois catégories d’acteurs : politiques, économiques et sociaux. Il en a résulté la volonté de notre organisation de sortir de l’approche ‘Nord/Sud’ pour s’inscrire dans une approche ‘d’internationalisation’. Cette réflexion nous a aussi amené à redéfinir notre mission et à nous positionner définitivement autour de deux grands champs d’action : celui de la protection sociale et du travail décent. Pour mener à bien cette mission, WSM le fait dans le cadre de la coopération internationale et dans l’engagement des mouvements sociaux, ici en Belgique et sur les continents africain, asiatique et latino-américain.

Ils vivent ici, ils travaillent ici, ils restent ici !CahCIEP28

Retour sur les régularisations, 10 et 20 ans après

Aujourd’hui, en Belgique, environ 160.000 hommes, femmes et enfants vivent, travaillent, consomment et vont à l’école illégalement. L’irrégularité de leur situation engendre trop de cas dramatiques, trop d’abus et beaucoup trop de répression. Nous pouvons citer par exemple l’arrestation de personnes sans-papiers à Bruxelles en février 2018 dans un centre culturel et l’enfermement de deux d’entre eux au Centre fermé 127bis. C’est pourquoi la question de la régularisation des personnes sans-papiers sur base de critères clairs et permanents, encadrée par une commission indépendante, doit être à l’agenda politique. C’est aussi la raison pour laquelle la CSC et le Groupe Migrations du MOC travaillent conjointement au quotidien sur cet objectif.

Pour lire l'intégralité du Cahier CIEP 128

Esper105La sécurité sociale, notre meilleure protection face à la crise. Renforçons-la !

L'expert.e est nu.e 

C’est la rentrée, après un été très chaud. Nous sommes encore en pleine pandémie, et nul ne sait pour combien de temps. Certain.e.s évoquent un vaccin, d’autres l’immunité de groupe, d’autres encore l’hypothèse que l’on devra apprendre à vivre avec, ou avec leur lot de théories du complot. Ces histoires peuvent nous faire sourire, malgré leur amplification grâce aux réseaux sociaux. Toutefois elles ne représentent que le côté spectaculaire d’un fait plus profond.  

Penchons-nous sur la gestion de la pandémie par les pouvoirs publics. Non seulement les stratégies ont évolué au cours des sept derniers mois, passant d’un confinement strict à un relâchement presque total durant l’été. Les mesures prises se caractérisent par des contradictions et des incohérences. Une raison de ces difficultés réside dans la présence d’intérêts en concurrence, et dans l’effet différentiel qu’une quelconque mesure prise par des autorités provoque. Confronté.e à une disposition d’une autorité publique, on peut se demander qui est inclus.e et qui est exclu.e de la mesure, pour qui la mesure institue une liberté et pour qui elle la limite, pour qui elle institue une obligation et qui en est épargné.e.

Esperluette n°105

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